BOBIGNY, le 25 novembre 2005
Monsieur le Maire,
Nous avons lu attentivement votre courrier en date du 7 novembre 2005, dans lequel vous affirmez votre attachement au service public moderne, efficace et de qualité. Dans ce même courrier vous réaffirmez votre volonté de déléguer à une association la gestion du Centre Social Marcel Paul, décision qui vous appartient mais que nous ne partageons pas.
En effet, dans le contexte actuel il nous semble primordial que les collectivités locales assument elles mêmes pleinement leur rôle au cœur des quartiers.
Vous auriez pu faire le choix de la municipalisation de cette structure, ce qui aurait permis de donner des orientations précises, des priorités éducatives, des modalités de gestion pour la rédaction du projet social et surtout de recruter du personnel qualifié et de l’inscrire dans la durée par la titularisation.
Votre projet aurait été validé en Conseil Municipal, instance démocratique et représentative de nos Collectivités Territoriales, comme l’exige la CAF. Votre projet social aurait pu comporter un axe fort sur la nécessaire constitution d’une instance consultative, comme un comité d’animation ou comité d’usagers composé d’associations et usagers du Centre.
Un centre Social Municipal bénéficie des mêmes agréments, animation globale, animation collective familliale, CLAS, ASCL, PIF, habilitation CLSH et périscolaire enfants et adolescents, et des mêmes modalités de financement que les autres Centres Sociaux Associatifs (CAF, FASILD, politique de la ville, DDASS, DDJS, CG, CR, Europe, bailleurs).
En choisissant de continuer de déléguer
la gestion du centre social Marcel Paul à une association qui, d’après
vos dires, n’a déjà pas pu assurer sa mission dans le cadre
légal jusqu’à présent, vous avez fait un choix qui
affaiblit vos prérogatives, au cœur de ce quartier et vous vous
êtes privé d’un service public de proximité et de
qualité.
Les derniers évènements montrent pourtant à quel point il est prioritaire de développer des actions éducatives fortes dans ces quartiers et les centres sociaux municipaux semblent les plus pertinents pour les porter.
Nous demandons un plan de titularisation de tous les non titulaires à Sevran comme ailleurs. L’emploi territorial est occupé par un tiers de non titulaires, dont une majorité de femmes et l’existence de centaines de milliers d’emplois de non titulaires a des conséquences sur la situation des agents, sur l’organisation statutaire, sur la retraite.
Nous sommes pour leur intégration afin de concilier la qualité du service rendu aux usagers et la qualité de vie des agents. La majorité des agents sont déjà recrutés par accès direct à l’échelle 2.
Enfin, Monsieur Aziz Brahmi, qui est
l’un des représentants de l’ensemble du personnel des territoriaux
de Sevran, n’a fait qu’exprimer ces points de vue : municipalisation,
titularisation pour l’ensemble des agents. Votre refus d’intégration,
le non renouvellement de son contrat, avec les justifications que vous donnez,
ressemble à une atteinte à la liberté d’opinion
et aux libertés syndicales. C’est pourquoi nous renouvelons
notre demande de municipalisation, de titularisation, de réintégration
d'Aziz.